Bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin

À la rencontre d’une jeune femme intrépide

Jeune fille de Normandie, née le 3 mai 1632, Catherine de Longpré est très tôt touchée par la grâce. À 12 ans et demi, elle sent l’appel à se donner enment à Dieu et elle entre au monastère des Augustines hospitalières de la Miséricorde de Jésus, à Bayeux. Elle y prend le nom de Catherine de Saint-Augustin.

 

Quatre ans plus tard, elle répond à la demande de renforts des Augustines déjà installées à Québec depuis 1639 et elle s’engage pour aller aider la mission du Canada. Arrivée le 19 août 1648 dans son « petit paradis de Québec », qu’elle adopte de tout son cœur, elle se dévoue auprès des pauvres et des malades du pays à l’Hôtel-Dieu de Québec.

Elle s’éteint le 8 mai 1668, à l’âge de 36 ans, après avoir passé vingt ans en Nouvelle-France, où reste vivant le souvenir de « celle qui rend l’intérieur plus beau », selon le surnom de Iakonikonriiostha, que lui attribuait les Autochtones.

Humble et discrète dans son cloître, son attitude ne laissa pas soupçonner auprès de ses consœurs la profondeur rare et l’intensité de sa vie spirituelle et mystique. Tout ne sera connu que trois ans après sa mort, lors de la parution de sa biographie par son directeur spirituel, le Père Paul Ragueneau.

L’offrande de sa vie pour l’Église et le salut de sa patrie la met au nombre des fondateurs et fondatrices de l’Église canadienne. Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1989.

Centre Catherine de Saint-Augustin

 

Pour en savoir plus, consulter le site : Qui est Catherine ? – Centre Catherine-de-Saint-Augustin

“J’aurais souhaité avoir mille cœurs pour aimer Notre-Seigneur.”

Anecdote

À propos de son entrée au Monastère
de Bayeux, Catherine écrit :

“ (…) après avoir communié, je me résolus d’entrer en Religion, puisque la volonté de Dieu demandait cela de moi ; et comme je craignais d’en sortir, je ne voulais pas dire que mon dessein fût d’être Religieuse, mais seulement d’essayer et voir un peu comme les Religieuses font. Ce fut au 7 octobre de la même année (1644), que j’entrai au Monastère des Religieuses de Bayeux, avec une de mes sœurs qui était mon ainée: mais comme j’avais dit aux Religieuses mêmes que je ne venais pas pour demeurer chez elles, cela me valut de bonnes mortifications ; car on m’éprouva au double, crainte que ma vocation ne fût fondée sur des respects humains. Quelque chose que l’on me dit et fit, je demeurai ferme dans la pensée qu’assurément je serais Religieuse, et je disais à la Mère des Novices : faites-moi tout ce que vous voudrez, vous ne m’ôterez point l’Habit, et je ne sortirai point d’ici, sinon pour aller en Canada. La Sainte Vierge m’avait donné cette espérance si ferme, que rien n’était capable de me la faire perdre ou d’en avoir la moindre défiance.”