Saint François de Laval

Premier évêque de Québec

François de Laval (1623-1708) est élevé au rang de saint par le pape François le 3 avril 2014. En 2018, le gouvernement du Québec, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, le désigne « personnage d’intérêt historique », titre réservé aux personnes ayant contribué de manière remarquable au développement de la société. Enfin, dans la même année, les évêques catholiques du Canada en font leur modèle et protecteur.

 

Chaque année, plus de 15 000 personnes implorent son intercession pour des problèmes de dépendance ou d’argent, pour la naissance d’un enfant qui tarde, pour rencontrer l’âme sœur, pour quelqu’un de malade ou pour le succès scolaire, professionnel ou commercial.

Issu d’une famille noble et promis à une belle carrière en France, François choisit plutôt d’œuvrer en pays de mission. D’abord destiné pour le Tonkin (Vietnam), il est choisi pour organiser l’Église naissante au Canada, pays ayant peu de ressources et où tout est à faire. Il y consacre 50 ans de sa vie et désire y mourir.

Arrivé en 1659 en Nouvelle-France, bien après les Jésuites, les Ursulines et les Augustines, le jeune évêque missionnaire est hébergé dans chacune de ces communautés, faute d’un presbytère ou d’un évêché. Il comprend rapidement que l’urgence n’est pas de construire des églises ou d’ériger des paroisses, mais bien d’optimiser et de consolider les ressources évangélisatrices, afin d’assurer le service auprès des fidèles et des Autochtones, éparpillés sur ce vaste territoire. Dans cet objectif, il fait preuve d’une grande audace et de beaucoup d’ingéniosité.

Il n’hésite pas à entreprendre de longs voyages pour visiter les villageois en canot d’écore, en raquettes ou à pied : personne n’échappe à sa sollicitude, surtout les plus démunis. Il lutte toute sa vie à préserver la dignité des peuples autochtones en s’opposant aux commerçants qui les exploitent par la traite de l’eau-de-vie « pour tirer d’eux des castors ». C’est en reconnaissance de cette détermination que les Hurons le nomment Hariaouagui, « l’homme de la grande affaire du Salut ».

La vie est difficile et dangereuse au Canada. Il opte donc d’adoucir certaines prescriptions religieuses, mal adaptées aux rudes conditions canadiennes.

Convaincu de l’importance des liens familiaux, il encourage le culte à la sainte Famille dans son diocèse. Aujourd’hui, il est reconnu par l’Église universelle comme un des grands promoteurs de ce culte.

Sa détermination pour « aller à toutes rencontres », comme il l’enseigne, se nourrit d’une vie de prière qui fait de l’Amour de Dieu « son centre et son tout. »

Centre François-De Laval

 

Pour en savoir plus, consultez le site du Centre d’animation François-De Laval: Qui est François de Laval ?

“Si la langue est nécessaire […] c’est toutefois une des moindres parties d’un bon missionnaire, de même que, dans la France, de bien parler français n’est pas ce qui fait prêcher avec fruit. [Il faut] n’avoir rien dans notre vie et dans nos mœurs qui paraisse démentir ce que nous disons.”

(François de Laval, conseils aux missionnaires, 1668)

Anecdote

La sainteté au quotidien

« Se lever tous les jours et en tout temps à 3 heures du matin malgré la rigueur du climat, faire les fonctions de portier dans l’église tous les jours, en ouvrir les portes, allumer les lampes, […] passer tous les jours plusieurs heures devant le Saint-Sacrement, assister à tout l’office divin avec une exactitude inviolable ; c’était la manière dont ce premier évêque se délassait des fatigues que lui procurait son zèle. On peut dire même qu’il a été le martyr de son assiduité à l’église. »

(Joseph de La Colombière, Oraison funèbre de Mgr de Laval, 1708,)