Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec

Découvrir la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec

L’église qui deviendra la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec est érigée en 1647. Elle devient la première église paroissiale au nord des colonies espagnoles lors de la fondation de la première paroisse de la Nouvelle-France en 1664. Puis, elle devient cathédrale, c’est-à-dire le siège de l’évêque, lors de la fondation, dix ans plus tard, du diocèse de la Nouvelle-France, en 1674, dates à laquelle saint François de Laval devient le premier évêque au Canada. Elle sera ensuite nommée basilique par le pape Pie IX en 1874, la reconnaissant par ce titre comme un lieu de pèlerinage important. Finalement le dernier honneur reçu par Notre-Dame de Québec a été offert par le pape Benoît XVI en 2014, lors de l’ouverture, en ses murs, de la première Porte Sainte installée en dehors de l’Europe.

Le bâtiment actuel contient encore les traces des siècles passés, puisque les larges colonnes de chaque côté de la nef centrale sont en fait les murs porteurs des bâtiments précédents que l’on a conservés pour la solidité de l’ensemble.

François de Laval

 

Les murs de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec sont des signes visibles d’une histoire jalonnée de construction et reconstruction. Les travaux débutent en 1647 et la première messe y est célébrée en 1650. Elle est agrandie en 1749, mais, à peine dix ans après, le bâtiment est détruit par les boulets de canon lors de la conquête britannique de 1759.

 

 

À voir aussi sur place

  • L’orgue
  • Jardin du Jubilé
  • Centre d’animation François-De Laval

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Bon à savoir

 


Coordonnées

Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec
16 Rue De Buade, Québec, QC G1R 4A1
Horaires d’ouverture: consulter le site web
www.notre-dame-de-quebec.org

Groupes et voyagistes

 


Visites individuelles et familiales

Vous pouvez visiter ce lieu sans téléphoner à l’avance. Consultez toutefois les heures d’ouverture.

Le pèlerinage

Ce débarquement des troupes britanniques marque profondément les choix esthétiques pour la création du décor intérieur de Notre-Dame de Québec. En effet, un décor flamboyant est installé dans la cathédrale avec le baldaquin, qui arbore un Christ triomphant de la mort, dans la gloire pour encourager le peuple conquis. Puis, finalement, près d’un siècle et demi plus tard, en 1922, la Basilique-cathédrale est à nouveau ravagée, mais cette fois-ci par un incendie qui ne laisse en place que les murs et les clochers. Elle est alors rebâtie avec des charpentes de métal en conservant le plus exactement possible le décor intérieur d’origine, selon les plans et les photos conservés.

Plusieurs éléments du décor sont à souligner. D’abord, le maître-autel est une représentation de la Basilique Saint-Pierre de Rome. Ce meuble de Baillairgé a été reproduit à l’identique. Sa dorure a été réalisée par les sœurs ursulines, qui se sont spécialisées dans cet art particulier de nos églises. Une autre religieuse a œuvré pour rendre la cathédrale spectaculaire : il s’agit de sœur Marie de l’Eucharistie, des Sœurs de la Charité de Québec, de son vrai nom Marie Elmina Lefebvre. Elle est l’auteur du tableau de l’Immaculée Conception, d’après l’œuvre de Lebrun, disparue dans l’incendie.

 

Dans le chœur, il faut également admirer la cathèdre en avant, à droite. Il s’agit du siège de l’évêque, sur lequel on retrouve les armoiries de l’archevêque en fonction et sur la couronne, celles de l’archidiocèse de Québec, avec saint Louis et la Vierge Marie, à qui notre diocèse est consacré.

Un autre élément à observer est le banc des marguillers, au-dessus duquel se retrouve l’Assomption de la Vierge Marie, les bras ouverts, portée par des anges. Aussi appelé le banc d’œuvre, il est réservé aux membres du conseil de fabrique chargés de la gestion des finances de la paroisse. Il est situé en face de la chaire pour bien entendre le sermon prononcé par le prêtre. Enfin, pour achever cette courte description des lieux, vous trouvez, tout autour de la nef, la vie de la Vierge Marie, illustrée dans de splendides vitraux.

Source consultée: Denyse Légarée, L’inspirante Basilique-cathédrale, l’architecture de Notre-Dame de Québec, Septentrion, Québec 2014

La Porte Sainte

« Percée dans le mur de la chapelle du Sacré-Cœur située du côté nord de la Basilique-cathédrale, la Porte Sainte a été inaugurée le 8 décembre 2013. La première en Amérique, elle est la septième Porte Sainte au monde, après celles de Rome (4), d’Ars et de Compostelle. C’est un privilège exceptionnel accordé par le Saint-Siège à la première paroisse catholique d’Amérique au nord des colonies espagnoles. Le sculpteur Jules Lasalle a traduit dans la matière le message qu’on souhaitait y retrouver.

À l’extérieur, il a représenté le Christ qui accueille, étant lui-même la porte par laquelle il est possible d’entrer dans le Royaume de Dieu. Sur la face intérieure, Notre-Dame, la Vierge Marie, entourée des communiants à la foi. La croix lumineuse qui traverse la porte dans son épaisseur évoque aussi un passage, immatériel comme peut l’être la lumière. »

Extrait de Denyse Légarée, L’architecture de Notre-Dame de Québec, Septentrion, Québec 2014

La Porte Sainte ouvre dans la chapelle du Sacré Cœur dans laquelle est exposé le grand reliquaire des saints et bienheureux du Canada.

La crypte

« Des premières inhumations, en 1654, jusqu’en 1898, plus de 900 défunts ont été enterrés sous la cathédrale. Les restes de quatre gouverneurs de la Nouvelle-France y ont été transportés à la suite de l’incendie de la chapelle des Récollets en 1796.

Cette crypte est aménagée sous la cathédrale lors de la reconstruction, en 1923. Elle est agrandie par la suite, afin de réunir les tombeaux de tous les évêques et archevêques de Québec. Le plancher de la sacristie Sainte-Famille (Centre d’animation François-De Laval) est ouvert et une large et profonde tranchée est creusée dans le roc pour accéder à la crypte, inaugurée en 1959. Tous les évêques et archevêques de Québec reposent dans les enfeus de la crypte à l’exception du deuxième évêque de Québec, Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), dont les restes sont conservés à l’Hôpital général de Québec, dont il est le fondateur ; et des troisième et quatrième évêques, inhumés à Paris. »

Extrait de Denyse Légarée, L’inspirante Basilique-cathédrale, l’architecture de Notre-Dame de Québec, Septentrion, Québec 2014

Le musée Notre-Dame de Québec

« Pour le 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de Québec en 2014, les galeries latérales ont été aménagées en musée afin d’exposer une partie du trésor exceptionnel de la Basilique-cathédrale. C’est l’occasion unique d’y découvrir des vêtements liturgiques et des vases sacrés du Régime français, ainsi que plusieurs tableaux religieux qui ornaient l’église jusqu’en 1990, dont le Saint Jérôme du peintre français Jacques-Louis David, réalisé en 1779. »

Extrait de Denyse Légarée, L’inspirante Basilique-cathédrale l’architecture de Notre-Dame de Québec, Septentrion, Québec 2014

L’église Notre-Dame-des-Victoires

On ne peut parler de la Basilique-cathédrale sans évoquer la jolie petite église Notre-Dame-des-Victoires, en contre-bas de la colline, dans le quartier Petit-Champlain, tout près du fleuve. À l’origine, la commande de sa construction est faite par saint François de Laval lui-même pour servir de déserte à la cathédrale. Ainsi, les personnes âgées vivant en basse-ville n’auraient plus à monter la côte pour aller à la messe. Elle est baptisée l’église de l’Enfant-Jésus lors de son érection. Plusieurs grands évènements l’ont fait changer de nom. D’abord, en 1690, une flotte britannique arrive à Québec et présente une lettre de sommation au gouverneur de Frontenac, qui y répond par ces mots devenus célèbres : “Je n’ai point d’autre réponse à faire à votre général que par la bouche de mes canons.” La flotte tente vainement un débarquement puis y renonce. L’église de la basse-ville sera alors rebaptisée Notre-Dame-de-la-Victoire en cette même année 1690. Puis en 1711, elle est appelée Notre-Dame-des-Victoires à la suite d’une nouvelle attaque à destination de Québec d’une flotte anglaise de 8 navires, qui se sont fracassés dans le fleuve Saint-Laurent lors d’une violente tempête.

Notre-Dame-des-Victoires, construite en 1688, est la plus ancienne église de pierre au Canada qui soit toujours restée dans les mêmes murs, puisqu’elle n’a pas connu d’agrandissement. Elle est construite sur les fondations de la deuxième Habitation de Samuel de Champlain, fondations que l’on peut contempler au sous-sol de l’église et qui sont marquées sur le pavé de la Place Royale et dans le jardin à l’arrière.

Bien qu’elle soit populaire auprès des touristes et des réalisateurs de films et de séries télévisées, Notre-Dame-des-Victoires demeure un lieu de prière et de célébrations des sacrements.

Source consultée : Paul Labrecque, L’Église Notre-Dame-des-Victoires un monument historique sur la Place Royale à Québec, Septentrion, Québec, 2014